La SCI (Société Civile Immobilière) est souvent perçue comme une solution idéale pour gérer et transmettre un patrimoine immobilier familial.
Souple, pratique et fiscalement avantageuse, elle permet de détenir un bien à plusieurs tout en organisant sa transmission sur mesure.

Mais au moment d’une succession, la SCI peut aussi devenir une véritable source de blocages et de conflits entre héritiers.
Parts sociales, statuts ambigus, mésentente entre associés… les difficultés s’accumulent, surtout lorsque les enjeux émotionnels et financiers se mêlent.
Dans ce contexte, l’intervention d’un avocat expérimenté en droit des successions et en droit des sociétés est souvent décisive.
Le cabinet Sanajuris, fort de son expertise dans ces domaines, accompagne les familles pour sécuriser, apaiser et fluidifier ces transmissions complexes.
I. Comprendre la SCI dans le cadre d’une succession
A. La SCI, un outil de gestion et de transmission patrimoniale
Une SCI (Société Civile Immobilière) permet à plusieurs personnes – souvent des membres d’une même famille – de détenir ensemble un ou plusieurs biens immobiliers.
Chaque associé possède des parts sociales proportionnelles à son apport, et la gestion est confiée à un ou plusieurs gérants.
Lorsqu’un des associés décède, ses parts sociales entrent dans la succession.
Autrement dit, les héritiers deviennent, en principe, les nouveaux titulaires de ces parts.
L’idée initiale de la SCI est souvent de faciliter la transmission :
- éviter l’indivision directe sur les biens,
- simplifier la gestion du patrimoine,
- préparer la transmission aux enfants via des donations progressives de parts.
Mais dans la pratique, si la succession n’a pas été anticipée avec rigueur, la SCI peut rapidement se transformer en source de tensions.
B. La spécificité des parts sociales en cas de décès
Contrairement à un bien détenu en direct, les parts sociales d’une SCI ne se transmettent pas automatiquement sans formalités.
Le décès d’un associé entraîne une modification de la structure de la société, qui doit être actée légalement.
Les héritiers doivent :
- Être identifiés par le notaire dans le cadre de la succession,
- Être agréés par les autres associés, si les statuts le prévoient,
- Mettre à jour les statuts et le registre des associés,
- Et, souvent, prendre des décisions de gestion pour poursuivre ou liquider la société.
Chacune de ces étapes peut donner lieu à des désaccords juridiques ou familiaux — d’où la nécessité d’un accompagnement juridique précis.
II. Pourquoi la succession d’une SCI génère souvent des conflits
A. Des héritiers aux intérêts divergents
Lorsqu’un bien immobilier appartient à une SCI, les héritiers ne deviennent pas propriétaires du bien lui-même, mais copropriétaires de parts sociales.
Certains souhaitent conserver la société pour faire fructifier le patrimoine, d’autres préfèrent vendre rapidement pour récupérer leur part.
Exemple courant :
Un parent décède en laissant une SCI familiale propriétaire d’un immeuble locatif.
L’un des enfants veut vendre pour acheter sa résidence principale, un autre souhaite garder le bien pour percevoir les loyers.
Résultat : blocage dans la gestion, absence de décision en assemblée générale, conflits ouverts.
B. Des statuts souvent inadaptés ou silencieux
Dans de nombreuses SCI familiales, les statuts ont été rédigés à la hâte ou copiés sans conseil professionnel.
Ils ne prévoient pas toujours :
- les conditions d’agrément des héritiers,
- la procédure en cas de désaccord entre associés,
- la répartition des pouvoirs du gérant,
- ou encore les modalités de cession des parts.
Sans clauses claires, la succession devient rapidement un labyrinthe juridique : refus d’agrément, contentieux entre héritiers, paralysie de la gestion.
C. Les conséquences fiscales et patrimoniales
La transmission de parts sociales d’une SCI entraîne également des droits de succession.
Si les valorisations ne sont pas justes ou si certaines donations antérieures ont été mal enregistrées, cela peut entraîner :
- des redressements fiscaux,
- des inégalités entre héritiers,
- voire des accusations d’abus ou de dissimulation.
Un avocat en droit patrimonial peut intervenir pour analyser la structure, régulariser les anomalies et éviter ces risques.
III. Le rôle essentiel de l’avocat dans une succession impliquant une SCI

A. L’avocat, médiateur et juriste à la fois
Face à la complexité des successions impliquant une SCI, l’avocat joue un double rôle :
➡️ Médiateur, pour restaurer le dialogue entre héritiers et éviter le contentieux,
➡️ Expert juridique, pour sécuriser les opérations de transmission et défendre les intérêts de son client.
Le cabinet Sanajuris, par exemple, privilégie l’approche amiable lorsqu’un conflit éclate : négociation, proposition d’accord, ou médiation notariale encadrée.
Mais lorsque le blocage persiste, l’avocat devient un acteur stratégique du dossier :
- il peut contester des décisions sociales,
- demander la désignation d’un administrateur provisoire,
- ou encore solliciter la liquidation judiciaire de la société en dernier recours.
B. Sécuriser la transmission des parts sociales
Avant toute démarche, l’avocat procède à une analyse complète de la SCI :
- lecture des statuts,
- identification des associés,
- vérification des clauses de transmission,
- et évaluation de la valeur des parts sociales.
Cette expertise permet d’éviter des erreurs fréquentes, comme :
- la cession de parts sans agrément,
- une répartition inégale entre héritiers,
- ou une gestion non conforme aux statuts.
➡️ En collaboration avec le notaire, l’avocat veille à ce que la transmission soit juridiquement et fiscalement sécurisée.
C. Prévenir et résoudre les conflits entre héritiers
Lorsqu’un désaccord éclate, l’avocat peut :
- organiser une négociation encadrée entre les héritiers,
- proposer une médiation successorale,
- ou, si nécessaire, engager une action judiciaire devant le tribunal.
Les actions possibles incluent :
- une demande de révocation du gérant pour faute de gestion,
- une demande de liquidation judiciaire de la SCI,
- ou une action en partage si aucun accord n’est possible.
L’objectif n’est pas de “gagner contre les autres”, mais de sortir d’une situation bloquée dans le respect du droit.
IV. L’importance d’anticiper avec un avocat avant la succession

A. Rédiger des statuts clairs et adaptés
La meilleure façon d’éviter les conflits est d’anticiper.
Dès la création de la SCI, un avocat peut :
- rédiger des statuts sur mesure,
- prévoir des clauses de transmission spécifiques (agrément automatique des enfants, conditions de cession, gestion post-décès),
- et adapter le fonctionnement de la société à la situation familiale.
Un simple modèle de statuts téléchargé en ligne ne protège pas contre les conséquences successorales imprévues.
B. Mettre en place une stratégie de transmission
Un avocat expérimenté en droit patrimonial peut aider à organiser la transmission progressive :
- donations de parts avec réserve d’usufruit,
- création d’une holding familiale,
- pacte successoral ou testament notarié adapté.
Ces dispositifs permettent :
- de réduire les droits de succession,
- de préserver l’équilibre entre enfants,
- et d’éviter qu’une SCI devienne un terrain de discorde après le décès.
C. Assurer la cohérence entre SCI, testament et régime matrimonial
Souvent, la SCI n’est qu’un élément d’un patrimoine plus vaste.
Un avocat s’assure que les statuts de la société, le testament, le contrat de mariage ou les donations antérieures sont cohérents entre eux.
Cette vision d’ensemble est essentielle pour :
- éviter les doubles impositions,
- prévenir les contestations d’héritiers,
- et garantir une transmission fluide et conforme à la volonté du défunt.
V. Cas pratique : quand la SCI devient un champ de bataille
➡️ Exemple réel inspiré de la pratique :
Une veuve et ses deux enfants héritent des parts d’une SCI familiale détenant un immeuble à Paris.
Le fils aîné, gérant, refuse de vendre malgré la volonté de sa sœur.
Aucun accord n’est trouvé, les loyers ne sont plus versés, et la société se retrouve paralysée.
Le cabinet Sanajuris intervient :
- il engage une procédure de désignation d’un administrateur provisoire,
- obtient une évaluation des parts sociales,
- et négocie finalement une cession amiable sous contrôle judiciaire.
Résultat : la société est dissoute sans contentieux prolongé, et les héritiers retrouvent une issue équitable.
➡️ Cet exemple illustre le rôle clé de l’avocat : rétablir le dialogue et faire respecter le droit sans détruire les liens familiaux.
VI. La SCI, un outil précieux mais à manier avec précaution
La SCI est un formidable instrument de transmission, mais elle exige rigueur, anticipation et accompagnement juridique.
Sans cela, ce qui devait simplifier la succession peut devenir un piège source de conflits, de blocages et de procédures longues.
Faire appel à un avocat compétent en droit des successions et des SCI, comme le cabinet Sanajuris, permet de :
- anticiper les risques,
- protéger les héritiers,
- sécuriser la transmission,
- et surtout préserver la paix familiale.
En résumé
- La SCI ne supprime pas les problèmes de succession : elle les transforme en enjeux juridiques.
- L’avocat est le garant de la conformité, de la clarté et de l’équilibre des transmissions.
- Une consultation en amont peut éviter des années de blocage ou de contentieux.
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